mardi 26 février 2008

Le combattant d'Alep


Dans la cour-jardin, une fontaine murmure doucement à l’ombre d’un immense palmier bordé de fleurs rouge écarlate et de minuscules bourgeons blancs, blancs comme la neige qu’il a vue sur les montagnes du couchant, irradiant les cèdres de lumière. Ce contraste le touche. C’est comme le sang des combattants qu’il a vu couler depuis un mois bientôt. Et le blanc des bourgeons est le signe d’une promesse : celle de la paix future à laquelle il aspire de tout son cœur. Comment ses enfants pourraient-ils grandir sur une terre de sang, de tortures et de peine ? Comment ses femmes pourraient-elles donner la vie quand tout meurt autour d’elles ?
"…Mes signes ne vous ont-ils pas été communiqués ?
…vaincus par nos divisions, nous sommes un peuple fourvoyé ! …" Les paroles de la sourate vingt-trois Al-Mu’Mimuna (les adhérents) lui reviennent en mémoire en cet instant. Pour accéder aux béatitudes du jardin de Dieu, faut-il donc toujours lutter contre le mal ? Le bien ne pourrait-il être toujours et en tout lieu ? Et le bien n’est-il pas l’amour, l’amour suprême ? Comme son destin lui semblait fâcheux ! Que de noirceurs ! Que de souffrances !
(tous droits réservés, déposé SGDL)

Comme un regret...

Dans ma galère, il y a toujours comme un goût de regret...le " mental " est fort pour nous renvoyer toujours vers un passé qui n'existe plus, nous évitant ainsi de vivre l'instant présent!
Ces derniers jours, j'ai été trés créatif en matière d'aquarelles, dont celle-ci (vous ne voyez qu'un détail)...des aquarelles d'Egypte...un voyage d'il y a un an et demi (deux mois quand même là-bas!)...Mon présent est bouché...il n'y a rien à l'horizon...Je m'évade dans l'écriture (Syrie XIIème siècle en ce moment) et l'aquarelle...c'est comme une respiration intèrieure nécessaire dans ce grand désert que je traverse depuis trois ans...A quoi servent toutes ces créations ? Je m'interroge...quel est donc ce chemin de Jérôme? Où va-t-il? Où le conduit la vie ai-je envie de dire tant tout m'échappe en ce moment!

lundi 18 février 2008

Jésus, Bouddha, Khrishna...

" Tandis que la naissance et la vie de Jésus est une copie de celle du Krishna brahmanique, son personnage historique en Palestine est le type même du bouddha en Inde. Par bien des aspects, la grande ressemblance dans les aspirations philanthropiques comme spirituelles, et dans les circonstances est vraiment troublante..."
Chapitre " Le christ mystique copie du Bouddha..." dans Isis unveiled, Tome 2 H.P.BLAVATSY Theosophical University Press Ed.
L'histoire humaine est parsemée de ces troublantes synchronicités...dont le but est d'ouvrir l'humanité à son cheminement nécessaire...

jeudi 14 février 2008

Soufisme

Joinville rapporte dans son livre sur Saint-Louis (le livre des saintes paroles et les bons faits de notre saint roi Louis) qu’un frère dominicain rencontra un jour en pays arabe une vieille femme qui portait dans sa main droite une écuelle pleine de feu et dans la gauche une fiole d’eau. Questionnée sur ce qu’elle faisait, elle répondait :
« je veux brûler le paradis avec le feu et éteindre l’enfer avec l’eau, ainsi j’aimerai Dieu pour ce qu’il est » Cette femme est reconnue comme une des grandes « saintes » de l’islam, il s’agit de Rabi’a AL Adawiyya। Mystique musulmane morte en 801 à Basra…La quête de Soi est hors de la vision morale, bien au-delà de cette vision mentale binaire…dont on nous a rabattu les oreilles depuis des siècles…

De Soi…à Soi (entre nous)




« L’intellect est l’instrument qui permet de connaître les choses inconnues। Mais vous êtes déjà connu, puisque vous êtes le Soi, qui est lui-même connaissance. Vous ne pouvez pas devenir vous-même l’objet de la connaissance. L’intellect vous permet de voir les choses extérieures, et non pas ce qui est sa propre source » Ramana Maharshi (édition Albin Michel S.V.n°218)

mardi 12 février 2008

Voir


« On voit rarement, on pense que l’on voit et la première exigence pour être vraiment Homme est de se libérer de la pensée et de s’établir sur le terrain solide du voir। Voyez l’origine et la nature de la pensée। Pour être dans le vrai, il faut commencer par la vérité du ici et maintenant » Swami Prajnanpad (l’art de voir, lettres à ses disciples ed° l’originel)। Quoi de plus vrai dans cette recherche de l’art de voir que la pratique de l’aquarelle…ne rien ajouter à ce qui est là, ici et maintenant. Voir la petite irisation des moteurs sur l’eau du Nil, l’ombre du minaret au loin qui apparaît sur le sud, le reflet de la coque …L’aquarelle, un bel apprentissage de cet art de voir ce qui est…sans pensée…et sans émotion autre que le bonheur de l’instant…(et Swamiji dirait qu’il s’agit alors d’un sentiment, une plénitude, parce qu’il n’a pas de contraire)…



dimanche 10 février 2008

Akhnaten de Philip Glass

Akhnaten de Philip Glass

S’il est une musique inspirée, c’est bien celle de Philip Glass
Et s’il vous prend l’envie de vous connecter à l’Egypte antique, écoutez Akhnaten…
C’est une porte ouverte sur un passé sublime de beauté, d’harmonie, de grandeur et de sacré…J’ai écris Le voile d’Isis porté par cette musique…Extrait de l’acte II sur le lien suivant (désolé, je ne sais pas intégrer des MP3 sur le blog… )

Le voile d’Isis extrait 7


Les bateliers faisaient progresser l’embarcation entre les joncs à l’aide d’une longue tige. Un pélican s’éleva dans les airs comme nous approchions du rivage. Tout prés d’un petit ponton de bois, un abri de branchage nous attendait. Un crocodile somnolait à l’ombre d’un sycomore. Le lieu était peu engageant. Les hommes de l’art nous conduisirent par un chemin de pierres jusqu’à la colline à la forme d’une pyramide. A quelques pas de la crête, ils nous donnèrent à chacun, Isis, notre direction...

lundi 4 février 2008

Le voile d’Isis , récit égyptien Extrait 6


Je ne connais désormais plus rien d’autre que l’amour de toi Gladys, qui accompagne chaque instant comme une grâce…
...la vie soudain a un autre goût à cause de toi, à cause de cette amour de toi et parce que tout mon être réclame après toi…ton absence même est comme une présence de toi, tant l’amour qui me brûle de l’intérieur, m’embrasant sans que je n’y puisse rien, m’emplit de toi…

A propos du récit le voile d’Isis




C’est la femme qui accouche de l’homme…en l’aimant sans réserve, elle lui offre la seule possibilité d’être lui-même…ainsi non seulement elle enfante mais elle accouche de l’Homme...