jeudi 27 février 2020

La danse de Shiva, le Tao et le quantique

Coucher de soleil dans le Jura Aquarelle (23cmx31cm)  
Jérôme ANDRÉ 2020©


Nous sommes tous confrontés aujourd'hui
à un collectif de plus en plus marqué
par des mouvements  chaotiques, 
qui voudraient nous renvoyer aux plus 
sombres périodes de l'histoire. 
Après les pestes du moyen-âge,
allons-nous vers une grande épidémie ?
Comment y échapper ? 
Sommes-nous impuissants face
à l'inéluctable ? Analyse
au regard des traditions.

Un coucher de soleil sur un sommet
du Jura il y a quelques jours :
image, oh ! combien apaisante
d'une fin de journée.
Un cycle finit : une journée 
se termine en flamboiements 
et chatoiements de couleurs.
En cette contemplation,
vous êtes soudain immergé
en une sérénité profonde.
L'ego, la personnalité, s'est 
effacé devant la splendeur
de la nature, que le pinceau,
comme prolongement subtil,
traduit ici. 
En Égypte, le rivage de l'Ouest
sur le Nil est la demeure des morts.
C'est la vallée des rois. 
Sur le chemin de Compostelle,
tous marchent vers cet Ouest,
qui marque le coucher,
la fin...la mort.
Demain, le soleil resplendira 
à nouveau, à l'Est.
C'est la danse de Shiva.
Dans la tradition védique,
Shiva représente le jeu
cosmique, éternel recommencement.
La nature nous enseigne
chaque jour ce mouvement
permanent de la forme.
La pensée chinoise exprime cette succession
sans cesse de hauts et de bas
par le Yi Ching et le TaoTeKing.
Que devons-nous accomplir,
face à ce cycle, toujours
recommencé ?

" Wu Wei ", non-agir,
dira le sage taoïste*****.
Dire " Oui à ce qui est ", 
dira le sage Swami Prajnampad.
En cette soumission totale
est la véritable liberté.
Le sage sait qu'il ne peut rien
contre l' inéluctable :
Immergé dans le Soi,  
ou le Tao, 
il ne lutte point, mais voit
en toute sérénité la réalité
se déployer.
En son " non-agir"
est l'action juste. 
Agir est le contraire 
de la réaction : l'action juste
est celle qui monte du plus
profond de l'Être, au moment
où l'univers en impulse
l'ordre (représenté 
par Krishna dirigeant le 
char d'Arjuna dans la guerre
contre l'adharma
avec les Pandavas*).
S'abandonner à Krishna,
c'est en terme quantique,
laisser se déployer les forces
agissantes du Soi, du grand tout :
forces éternelles 
de vie-pleinitude des potentialités,
 pour toujours rétablir l'harmonie
universelle.
L'univers n'étant qu'harmonie,
un plein succédera à un vide.

Le chaos qu'on nous annonce
peut donc être reçu comme l'effet d'un
mouvement naturel de la nature...
Chacun de nous est donc invité
à laisser le Soi guider 
ses pas, instant par instant,
en cette urgence supposée.
Et la tradition biblique aussi
invite à cet abandon
au grand tout :
"Car je suis toujours 
avec Toi, Tu m'as saisi la main droite,
Tu me conduira selon Tes vues,
Tu me prendras derrière 
la gloire ! "
(Psaume73.23/24)
" Mon bonheur à moi,
c'est d'être prés 
du Seigneur, j'ai pris refuge
auprès du Seigneur, pour annoncer
toute Ses actions "
(Psaume 73.28)
et encore :
Dieu ne permettra
pas que tu sois submergé au-delà
de tes forces (...) 
(Épitre 1Corinthiens 10.13).

Donc seule notre incapacité
à nous abandonner à 
l'univers (= le Seigneur
en langage chrétien),
à prendre refuge
(terme universel
y compris dans le bouddhisme)
 est cause
de nos souffrances.

Si on veut voir les choses 
selon les lois découvertes
par la physique quantique,
on se plaira à découvrir
qu'en s'abandonnant à l'énergie
du grand tout, pure potentialité
infinie de l'univers, nous sommes
" sauvés " de l'égarement, et
donc de la dysharmonie.
Accueillons nos réticences, doutes
et peurs au cœur de notre 
instant présent, ainsi nous sommes 
assurés d'être toujours 
à l'abri de toute difficulté***.
Au fond, il ne s'agit là que
d'entrer dans la danse de Shiva :
il y a épidémie; eh bien
grand bien nous fasse,
c'est une grâce...occasion 
de voir nos errements 
collectifs, nos erreurs
collective à ne pas voir 
l'unité, l'interdépendance
 de tout et de tous.
Dans l'acceptation totale,
parfois au plus noire de toute
situation**, nous trouvons toujours 
la lumière de l'être : 
nous affirmons alors avec Lui, 
notre intention positive, tout 
en accueillant nos aspects
contraires pour nous unifier, 
clef de la démarche quantique.

En ce centre du point présent
nous sommes dans le Tao,
où coexistent librement 
toutes les énergies. 

Alors nous pouvons
vibrer notre meilleur potentiel, nos 
envies de projets bienfaisants,
réunissant notre intention 
à nos aspects contraires
dans le point zéro.
Seul le mental, ainsi que nos
 émotions, nos regrets
 nous égarent :  parce qu'ils nous figent,
en un passé révolu. 
Ils ne sont qu'attachements.
Ils voilent
les miracles du quotidien
que l'Être ne manque jamais 
de nous donner pour toujours
rebondir, revenir à l'équilibre.
Votre avenir vous appartient :
n'autorisez personne ni aucune manipulation
extérieure (media...) à vous imposer d'autres choix que 
ceux du Cœur et de 
l'harmonie du Tout. ****

Vibrez votre puissance
agissante dans le non-agir,
et votre pouvoir d'inaction 
dans l'agir-libre
de tout attachement. 
C'est la clef du point présent !

Belle journée.

Jérôme 
Au service
(tous droits réservés, J.André,www.aquaryoga.blogspot.fr texte et image, ne pas reproduire sans inclure cette ligne, merci !)
  

* La Bhagavad Gita est au centre des Upanishads, le récit de l'enseignement de Shiva à Arjuna dans la guerre qui l'oppose aux forces de l'adharma - forces régressives contraires à la création des Caudavas (qui sont les frères d'Arjuna). Shiva est celui qui dirige le char d'Arjuna, il symbolise le Soi éclairé, l'essence de l'Être.
** au plus profond de la noyade, nous pouvons pousser le sol pour remonter à la surface.
 *** c'est le propos même des séances énergétiques ou de la Guidance Quantique qui vous sont proposées : vous mettre en capacité à accueillir les énergies du tout, qui se déploie en deux aspects - pour simplifier : Yin/terrestre et Yang/céleste. Seul l'ego, bulle énergétique, empêche cet abandon voir mon site
****Seules nos peurs peuvent nous amener à être pris par ces 
énergies d'épidémie : renforçons nos reins ! : -)
*****voir Wu Wei, le non-agir d'après Lao Tseu et le Taoïsme par Henri Borel, éditions Nataraj, ouvrage tenu en haute estime par René Guénon lui-même

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