Espace infini de liberté (suite) : être, sans ego

Espace infini de liberté, aquarelle 60 x 80 cm

 (détail 30 x 60cm) ©Jérôme André 2014

Vivre l'espace infini de liberté - le dharma -  (suite à un premier article)

 

 Tous les enseignements de sagesse insistent sur la nécessité de la soumission de l'ego afin d'atteindre une conscience claire, libre de tout attachement. Dans l'enseignement du Bouddha, la plupart des maîtres accordent une grande attention à la concentration : la méditation de la conscience conduira alors à se libérer des limitations que sont le corps, les sensations, les perceptions et les formations mentales (pensées). 

Soumettre l'ego est pourtant dans la pratique, le principal obstacle à l'entrée dans la voie de transformation intérieure et par là, à l'accès à l'espace infini de liberté de l'être éveillé.

Je ne vois en effet personne  (ou presque) prêt à abandonner ce fameux ego, comme cela, sur la base d'une promesse d'être libéré de la souffrance !  Pour le Bouddha, c'est le non-soi, la pure vacuité qui est absence de soi, qui conduit à la libération.

 Cette approche, si elle était sans doute totalement adaptée aux hommes et femmes de son époque (500 avant J.C.) paraît bien inaccessible aujourd'hui, quand tout est fait pour que notre attention soie sollicitée en permanence par les sens (en premier lieu, la vision : la télévision, l'internet etc.)...Pourquoi soumettre ? que soumettre ?

Tout est pourtant d'une extrême simplicité : l'espace infini de liberté de l'être se gagne par la pure présence dans l'instant, à la réalité que nous vivons. C'est au fond une nouvelle voie du milieu, plus simple encore que celle du Bouddha qui nous est proposée en ces temps  : celle de la pure présence.

Il y a quelques années, je méditais dans une magnifique petite chapelle tibétaine, consacrée. Cette méditation était dans la pure présence-contemplation du petit autel, fait de quelques statuettes de divinités bouddhistes (à ce sujet, il est amusant de voir que dans le bouddhisme* qui insiste beaucoup sur le non-soi, l'absence d'un Dieu, il y ait tant de ...divinités - *à l'exception notable du zen -!).

Il n'y avait à cet instant aucune pensée, juste l'état d'être un avec le lieu, dans la bonheur simple de la contemplation. 

Soudain, une évidence :  en vivant chaque instant de ma vie, avec ce détachement, dans cet état contemplatif,  y compris en contact avec ...les autres, et dans l'action, la vie sera facile !

Il fallut encore beaucoup de temps pour que cela devienne effectivement la plupart du temps ma façon de vivre...Cela passa par l'exercice de méditation zen de pure présence dans la vaisselle (voir le texte : lien). Ainsi, la vie est devenue une méditation.

Etre sans ego, c'est s'établir dans la contemplation permanente, l'acceptation permanente, instant après instant, de ce qui est. 

Alors, la vie devient fluidité. L'action nait spontanément, comme un fruit sur un arbre, sans qu'aucune interférence mentale (pensée) ne vienne la contrer. 

Par exemple, une décision : ce week-end, je sens aller voir ma mère.
 Deux jours passent et mon frère me dit qu'il vient de l'étranger passer quelques jours en France, arrivera en début de week-end à l’aéroport et ira voir ma mère...Oh ! Miracle de la synchronicité : bien sûr, nous irons ensemble...Tout est toujours juste pour l'être, qui est Un avec le monde.
 Ce qui est juste pour vous est aussi juste pour les autres !

Il n'y a que des courants d'énergies qui concourent au même résultat :
celui de vous mettre à la bonne place au bon moment. 

Alors, vous voyez : il n'y a aucun ego. Juste une présence au monde.
C'est la simplicité même. Vivre chaque instant comme une bénédiction,
un cadeau, un présent !

Je suis

..

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JérÔMe

au service

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©tous droits de reproduction réservés, texte et image, source : aquaryoga.blogspot.fr, Jérôme André 2014)

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Égypte, terre d'initiation , le livre

 Se guérir du passé , être dans la paix, pure présence  :