Plage d'Arrambol à Goa, huile en cours, détail
(...) Le dominicain était silencieux. Le
père François était établi depuis quelques années dans les
environs. Il y avait fondé un lieu ouvert, « ashram »,
c’est ainsi qu’en Inde on nomme tout lieu à vocation humanitaire
ou spirituelle et dont la destination était essentiellement liée à
celle de la communauté des étrangers de Goa. Ceux qu’ils
visitaient là : ces fils et filles de chrétiens venus de plus
en plus nombreux sur cette côte à la recherche de quelque absolu
éternel qu’ils ne voyaient plus dans leur propre religion. Et venu
comme un fait exprès sur le territoire d’un ancien comptoir dans
lequel prés de trois habitants sur dix étaient chrétiens !
Cet ashram était l’exacte réponse à ces groupes de hippies dont
le nombre commençait à augmenter sérieusement. Un mal « indien »
les rongeait tous, à plus ou moins brève échéance ; Et il
fallait y remédier. L’ashram chrétien de Goa était la réponse à
leur dérive, un port d’attache dans lequel ils pouvaient retrouver
une structure, ou tout au moins des repères qui les aidaient à
reprendre pied dans leur vie…
Ils étaient déjà nombreux parmi ceux
de la communauté du territoire à y avoir fait un séjour, plus ou
moins long, certain repartant de là vers d’autres pérégrinations
indiennes, d’autres réintégrant Arrambol ou quelque autre plage
et leur rêve de bonheur éternel, d’autres encore tellement
atteints que la seule issue possible étaient le retour au bercail
européen. (...)
(tous droits réservés, auteur Jérôme ANDRE Elvah texte déposé SGDL)
extrait de Folies indiennes à paraître 1er semestre 2012)
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