dimanche 4 décembre 2011

Arrambol Goa années 70

Plage d'Arrambol à Goa, huile en cours, détail
(...)   Le dominicain était silencieux. Le père François était établi depuis quelques années dans les environs. Il y avait fondé un lieu ouvert, « ashram », c’est ainsi qu’en Inde on nomme tout lieu à vocation humanitaire ou spirituelle et dont la destination était essentiellement liée à celle de la communauté des étrangers de Goa. Ceux qu’ils visitaient là : ces fils et filles de chrétiens venus de plus en plus nombreux sur cette côte à la recherche de quelque absolu éternel qu’ils ne voyaient plus dans leur propre religion. Et venu comme un fait exprès sur le territoire d’un ancien comptoir dans lequel prés de trois habitants sur dix étaient chrétiens ! Cet ashram était l’exacte réponse à ces groupes de hippies dont le nombre commençait à augmenter sérieusement. Un mal « indien » les rongeait tous, à plus ou moins brève échéance ; Et il fallait y remédier. L’ashram chrétien de Goa était la réponse à leur dérive, un port d’attache dans lequel ils pouvaient retrouver une structure, ou tout au moins des repères qui les aidaient à reprendre pied dans leur vie…
Ils étaient déjà nombreux parmi ceux de la communauté du territoire à y avoir fait un séjour, plus ou moins long, certain repartant de là vers d’autres pérégrinations indiennes, d’autres réintégrant Arrambol ou quelque autre plage et leur rêve de bonheur éternel, d’autres encore tellement atteints que la seule issue possible étaient le retour au bercail européen. (...)

(tous droits réservés, auteur Jérôme  ANDRE  Elvah texte déposé SGDL) 
extrait de Folies indiennes à paraître 1er semestre 2012)


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