dimanche 4 décembre 2011

Epreuves

Huile en cours (plage à Goa)

L'épreuve passée vient la grâce. Certain d'entre vous ont du voir des articles sur ce blog, disparaître.
Une impulsion les avait écrits, une autre les défait. Il n'est pas si simple d'écrire son journal intime et de le donner à lire. A ce jeu, certain s'y sont brûlé les ailes. Ainsi, en son temps, un certain Jean Jacques se donna à voir en confessions intimes, qu'il compléta plus tard de nouvelles confessions, puis encore, après de tragiques attaques d'un Voltaire, en Rousseau juge Jean-Jacques...Ce jeu alla trop loin, et las, il s'éteint emportant en l'âme les bleus de ces errements...se jurant sans doute qu'on ne l'y reprendrait plus...écrire ? Plus jamais cela !  Être vu d'un public ? que neni ! Créer et donner à voir ses créations ? non point, je préfère être à l'ombre, pour vivre heureux vivons caché...

Comme ce Jean-Jacques qui fut attaqué et en mourut sans doute par les attaques dans un brûlot qui circulait sous le manteau d'un anonyme qui n'était autre qu' un Voltaire trop prompt à dénoncer ses erreurs, et notamment la faute d'avoir abandonné ses enfants et d'oser écrire un propos sur l'éducation avec l'Emile, j'aspire à voir les oeuvres qui sortent de moi toucher un public tout en fuyant le fait d'être vu, remarqué...
Qu'on oublie Jérôme Elvah pour ne voir que l'oeuvre faite, qu'importe l'auteur...
L'auteur n'est pas lui, c'est le Soi...qui est Tout et Tout le monde. Vous, lui, elle...

Ainsi dans ce questionnement sur le sens de ce blog, j'ai écris et effacé...effacé un chapitre d'un livre, effacé un article d'humeur dans lequel pointait une demande de reconnaissance...

Alors où est l'épreuve ? où est la grâce ?

Epreuve du face à face à ses contradictions - écrire, être lu, peindre c'est s'exposer.
Refuser de l'être, c'est mentir...car créer c'est donner à voir.

Grâce : grâce de lâcher-prise, de se rendre compte que rien ne nous appartient. Tout est de Lui et pour la Création. Chacun sa petite part de colibri. (Connaissez-vous l'histoire du colibri qui remonte vers le feu de savane, contrairement aux autres animaux qui fuient et dit à l'antilope qui court qu'il fait sa part avec sa goutte d'eau dans le bec pour aller éteindre l'incendie...). Ainsi tout est dit. 
Voilà.
J'ai parlé. Je vous aime.

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